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I.Le mécanisme du rire.

A travers cette première partie nous allons nous intéresser au fonctionnement du rire, c'est à dire comment  se déclenche t il chez l'homme ? Pourquoi rit-on ? Comment se manifeste t il dans notre corps ? Quelles parties du corps interviennent lors de ce phénomène ? 

Le système limbique  ,groupe de noyaux situés dans la partie inférieure du prosencéphale, a pour fonction de réguler les émotions et le comportement. C'est le lieu où nos réactions cérébrales les plus primaires naissent ainsi que la plupart de nos besoins vitaux. De ce fait, il existe dans notre cerveau des circuites dont le rôle est de récompenser ces fonctions vitales par une sensation de plaisir. Ce système est composé entre autre de l'hypothalamus, de l'hypocampe et de l'amygdale.

L'hypothalamus est un petit noyau de neurones situé à la base du cerveau. Il joue un rôle primordial puisqu'il est responsable de nombreuses fonctions comme le sommeil et l'éveil, la faim, la soif, les pulsions sexuelles. Il est en connexion avec le système limbique.

 

A) La naissance du rire . 

 

  Le rire est provoqué par un stimulus qui peut être  :

-  visuel   (situation drôle)

-  auditif (bruit marrant, blague)

-  tactile   (chatouilles notamment sur  certaines parties sensibles du corps comme sur le ventre, sous les aisselles ou sous les pieds)

-  olfactif (le gaz hilarant composé chimique de formule N2O dont  l'inhalation provoque des hallucinations chez l'individu et un rire incontrôlé) .

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  Capté en premier lieu par les organes sensoriels (nez, langue, oreilles, yeux...) , ce stimulus est ensuite traité par les aires sensorielles du cortex cérébral et est analysé selon le cas soit :

- par cortex auditif , situé dans le lobe temporal

- par le  cortex visuel, situé dans le lobe occipital

- par le cortex somatosensoriel (information provenant de la surface du corps, tactil), situé dans le lobe pariétal

Le rire peut également être déclenché par un souvenir venant de la mémoire.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                        Schéma des aires sensorielles du cortex cérébrale

 

 

  Un neurone (ou cellule nerveuse) est une cellule excitable qui constitue la

base du système nerveux . Il y en a environ 100 milliards dans le cerveau..

Les neurones ont deux propriétés physiologiques :

- L'excitabilité, c'est-à-dire la capacité de répondre aux stimulations et de

transformer celles-ci en impulsions nerveuses . 

- La conductivité, c'est-à-dire la capacité de transmettre les

impulsions.

  Les neurones assurent la transmission signal bioélectrique

qui porte le nom d'influx nerveux*.

 

                                                                                                                      Schéma d'un  neurone -->

  

  Ensuite, ces zones sensorielles du cerveau envoient des signaux nerveux vers le centre cortical* du rire situé dans le lobe pré-frontal du cerveau qui contrôle nos comportements et choisit la réponse appropriée face à telle ou telle situation. Ces influx nerveux sont ensuite transmis vers le système limbique, où naissent les émotions (comme le plaisir, la peur...).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                                       

                                                                           Schéma du système limbique

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                   

 

 

     

 

             COUPE LATERAL D'UN ENCEPHALE SUR LAQUELLE ON PEUT VOIR L'AMYGDALE* OU ENCORE L'HYPHOTALAMUS 

 

Grace à l'hypothalamus, ce système va ajuster l'intensité de la réponse émotionnelle en fonction du message reçu par le cortex c'est ce qui fera que l'on rira discrètement ou alors aux éclats . De plus, le système limbique a la capacité de déconnecter le cortex conscient, ce qui serait à l'origine des fous rires incontrôlés.

 

Le système nerveux végétatif (ou autonome) permet de contrôler différentes fonctions automatiques du corps humain (respiration, circulation et pression artérielle...). Les centres régulateurs du système nerveux autonome se trouvent dans la moelle épinière, le cerveau et le tronc cérébral.

 

Le système nerveux végétatif est composé :

- du système nerveux parasympathique (ralentissement général des organes, stimulation du système digestif). Il est associé à un neurotransmetteur : l'acétylcholine.

- du système nerveux sympathique responsable du contrôle d'un grand nombre d'activités inconscientes de l'organisme, telles que le rythme cardiaque ou la contraction des muscles lisses. Il est associé à l'activité de deux neurotransmetteurs (composés chimiques libérés par les neurones) : la noradrénaline et l'adrénaline qui provoquent la dilatation des bronches, l'accélération de l'activité cardiaque et respiratoire, la dilatation des pupilles et l'augmentation de la sécrétion.  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                 Système nerveux autonome végétatif

 

   Ces neurotransmetteurs* sont ensuite acheminés par le système nerveux végétatif qui contrôle de nombreuses fonctions du corps humain (notamment au niveau cardiovasculaire, digestif, respiratoire, endocrinien ainsi qu'au niveau immunitaire).

 

   Le système parasympathique domine lorsque nous rions . Son activité tend à produire une relaxation générale. Ainsi, la pression sanguine diminue, la paroi des capillaires sanguins se détend,le rythme cardiaque ralentit … ce qui fait que le teint du visage rosi . Cette réponse est transmise par voie chimique par l'intermédiaire des neurotransmetteurs : des substances chimiques qui sont libérées par l'extrémité des neurones (axones) et qui permet le relais de l'information d'un neurone à l'autre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cinq de ces molécules sont impliquées dans le rire :

 

==> l'acétylcholine : déclenche la contraction musculaire

 

 

 

 

 

 

 

 

           Formule brute :  C7 H16 NO2

 

 

 

 

==> la dopamine : provoque l'émotion plaisante 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                     Formule brute : C8 H11 NO2

            

 

==> la gaba : l'inhibition des mouvements anormaux (spasmes, gestes non coordonnés..) 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                                 Formule brute : C4 H9 NO2

 

 

==> la sérotonine : responsable du contrôle de l'humeur

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                  Formule brute : C10 H12 N2O

        

 

==> la noradrénaline : maintient l'état d'éveil cérébral

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   Formule brute : C8 H11 NO3   

      B) Mise en action musculaire .

              

    Le système limbique envoie dès lors un message bioélectrique aux aires motrices du cerveau reliées au   mouvement. Ce signal correspond à la réaction musculaire propre au rire.

  En premier lieu , les aires motrices du cortex correspondent avec les centres de la respiration qui se trouvent dans le tronc cérébral. Ces centres de la respiration envoient alors des signaux nerveux aux muscles intercostaux et au diaphragme, muscles responsables de la respiration.

Le rire provoque des contractions courtes et des spasmes du diaphragme. Ce dernier se redresse. Le contenu abdominal est abaissé de haut en bas. Sous l'effet des muscles de la respiration, les épaules sont secouées et les autres zones musculaires se détendent.

 

Aires motrices du cortex cérébrale 

En outre, les aires motrices du cortex cérébral envoient des signaux vers plusieurs autres muscles. Ces signaux passent par le tronc cérébral et le cervelet avant d'être acheminés aux muscles concernés. Le cervelet est la partie qui coordonne ces mouvements.

Schema de la coupe latéral d'un cerveau où l'on peut voir le cervelet ainsi que le tronc cérébrale

   De plus, le rire permet la mise en action de plusieurs muscles . Cela déclenche alors la stimulation des petits muscles du visage, les muscles du larynx*, les muscles de l'abdomen... . Les muscles du visage provoquent l'expression rieuse. Ils attirent les coins de la bouche et les paupières vers le haut. Les muscles des mâchoires sont relâchés. Ce sont pas moins de 400 muscles de notre corps qui sont stimulés lorsque nous rigolons . Par ailleurs, le rire libère les muscles du larynx provoquant toutes sortes de vocalisations. 

 

Muscles du visages qui sont solicités lorsque l'on rit 

Dessin récapitulatif des effets du rire sur le corps

C) Régulation et biochimie .

 

Le système limbique communique avec l'hypothalamus lorsque l'on rit. L'hypothalamus communique lui-même avec le système nerveux végétatif afin de changer certaines fonctions de la régulation. Le système nerveux végétatif peut modifier quelques fonctions des organes rapidement.

 

L'hyphotalamus envoie donc des messages nerveux vers les centres  végétatifs situés dans le tronc cérébral. Ces signaux se déplacent au travers des nerfs pour atteindre les organes ciblés.

 

Le rythme cardiaque s'intensifie pour diminuer ensuite de manière considérable.

Les muscles lisses des artères s'élargissent et font ainsi baisser la pression

artérielle. La musculature lisse des bronches se relâche et leur permet

de s'ouvrir davantage et ainsi d'augmenter la ventilation pulmonaire.

 

En outre, des substances chimiques sont libérées dans le sang.

 

Dans certains cas, le rire peut mener à la production de larmes par les 

glandes lacrymonaleset* .

 

Lorsque nous nous mettons à rire, des catécholamines* sont sécrétées par le

système nerveux sympathique. Les catécholamines sont composées de 80%

d'adrenaline et de 20% de noradrénaline.

La noradrénaline augmente l'activité du cœur (voir expérience partie 2) et de

la pression artérielle. L'adrénaline accroit l'excitabilité de l'organisme.

En outre, la libération de glucose dans le sang se fait de manière plus rapide.

Les organes sont stimulés.

Des endorphines qui ont la fonction d'inhiber la perception de la douleur sont

libérées dans le sang.

On note donc d'abord un effet excitant provoqué par les catécholamines puis

un effet analgésique provoqué par les endorphines.

Ainsi , ce fini cette première partie . Nous avons tiré nos informations du site "Le rire" pour comprendre comment le rire se déclenche dans notre cerveau ainsi que dans notre corps . Si vous avez des questions n'hésiter pas à nous envoyer un mail ou aller voir le lexique à la fin du site . 

 

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